Courreges
Depuis 2021, Courrèges se réinvente sous l’œil avisé de Nicolas Di Felice, un créateur belge encore peu connu du grand public dont la parcours est exemplaire. Diplômé de la très renommée école bruxelloise La Cambre, il évolue ensuite chez Balenciaga, Dior et Louis Vuitton aux côtés des plus grands. Admirateur de la simplicité et de l’optimisme Courrèges initié par ses fondateurs André et Coqueline, il est convaincu que la marque emblématique des années 1960 a tout le potentiel nécessaire pour renaître et rallier autour de son style inclassable. Bien que la Maison Courrèges soit parvenue à perdurer pendant toutes ces années, ses divers directeurs artistiques semblent avoir peiné à trouver la recette miracle pour enchanter les fans de la première heure et séduire la nouvelle génération.
Un ciel bleu parsemé de nuages, des baisers et gestes affectueux aussi poétiques qu’ils se font rares en pleine épidémie de coronavirus puis le retour des vestes en vinyle et cuissardes emblématiques : la première collection Courrèges par Nicolas Di Felice rassure autant qu’elle séduit. Claire, fraîche, élégante, audacieuse et sexy, la vision du créateur explose hors les murs de l’écrin blanc qui accueille ce premier défilé. Depuis, Courrèges se réimpose dans les rues parisiennes. Au fil de saisons, la griffe autrefois synonyme d’émancipation féminine est acclamée pour sa jeunesse et son minimalisme. Son vinyle, véritable marque de fabrique, est utilisé pour créer des bottines, cuissardes et casquettes à logo. Son audace prend forme sur les sacs à main, comme les Baguette, Circle et Mirror, dont les lignes épurées sont habillées d’anses aux boucles de ceintures accumulées. Certes moins rock’n’roll, le sac à main Loop – également décliné au format baguette – se veut plus futuriste et représentatif de l’héritage de la maison : ses poignées croisées s’inspirent d’une robe de 1976 dont les bretelles étaient elles aussi croisées. Allez-vous fondre pour la Courrèges mania ?
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