Ann Demeulemeester
Légende parmi les légendes, Ann Demeulemeester nous rappelle que la grande histoire de mode ne se cantonne pas aux rues parisiennes. Au début des années 1980, elle fait partie de la génération qui refuse le style à la Chanel, trop étriqué et guindé, et se retrouve plus dans l’esthétique punk des Sex Pistols et de Vivienne Westwood. Au cours de sa formation à la mode et au design, elle s’essaie à une toute autre interprétation de la féminité. Marqué par de nombreuses références au style masculin et au rock’n’roll, le style Ann Demeulemeester surprend tant il est poétique et brutal, audacieux et minimaliste. Bien décidée à briller au-delà des murs et de la reconnaissance de ses pairs et professeurs de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, elle s’impose également sur la scène internationale en débarquant à Londres accompagnée de cinq de ses acolytes pour y présenter leurs créations. Si leurs noms sont difficiles à prononcer pours les journalistes sur place, le surnom qui leur est donné entrera dans l’histoire : les Six d’Anvers. L’année suivante, elle retourne à Londres pour présenter son travail sous son propre label, une collection qui marque par son austérité et ses finitions brutes, son style déconstruit qui passionne. Quelques décennies plus tard et malgré le départ de sa fondatrice à la retraite, l’aura autrement minimaliste de Ann Demeulemeester n’a jamais été aussi contagieuse.
Écharpes en laine Alwin et Fabio, sandales à boucles Lore, sneakers montantes et classiques Raven, derbies Olivier ou bottines Heike… Bien que presque tous de couleur noire, les accessoires Ann Demeulemeester ne manquent pas d’audace. Si vous aimez les talons hauts, difficile de résister à ceux qui donnent qui surélèvent les bottines Lisa et mules Clara. À l’inverse, les adeptes du plat craqueront pour les bottines Louise et bottes Alec dont les silhouettes évoquent un vestiaire équestre modernisé et pensé pour la ville.